Ben, comment dire, grâce (ou à cause, ça dépend du point de vue xD) à Loupi, ben je me met à écrire des p'tits textes un peu (beaucoup) morbides xD
Donc ben wala, en espérant que ça voulais plaira.
Et il s'en était retrouvé là, entre deux ruelles sombres.
Il faisait assez sombre cette nuit là, mais malgré tout, on pouvait apercevoir une ombre glisser derrière un immeuble. L'homme fuyait. Ce qu'il fuyait ? Personne ne le savait, sauf lui, peut être. Il fuyait sa vie, il se fuyait lui même, rongé par des envies meurtrières qu'il ne pouvait satisfaire, par ces craintes inébranlables dont il était la proie. Sa vie lui échappait, et il avait de plus en plus envie de prendre un chemin qui l'effrayait. Il voulait connaitre ce qu'il n'avait connu, ressentir ce qu'il n'avait jamais ressenti, découvrir les émotions qu'il cherchait à appréhender. Mais ce chemin qu'il voulait emprunter était sans retour possible, et il le savait très bien. Si il s'y aventurait, soit le désir de continuer, soit la peur et le remord le consumerait. Mais cette sensation, il voulait la connaitre. Savoir ce qu'on ressentait quand on passait de la proie au prédateur. Oui, car toute sa vie, il avait été la proie d'un peu tout, et d'un peu rien. Disons simplement qu'il avait été un homme bon, passé un temps. Mais de plus en plus, ces envies de meurtres lui germaient dans la tête. Ce fut un délire, puis une peur, puis une obsession. Ça l'avait rendu fou. Partagé entre son esprit et la réalité. Avant, tout allait bien, et il supportait plutôt bien le fait d'avoir une vie décalée de son esprit. Mais bon, tout passe.
Et il s'en était retrouvé là, entre deux ruelles sombres, dans la douceur et le calme d'une nuit qui semblait éternelle. Un croissant de lune accompagnait les lumières déversées par les astres et les rares lumières qui s'échappaient de fenêtres derrières lesquelles se cachait encore un soupçon de vie. Mais cette nuit était glacée. Ou était-ce à cause de la folie qui embaumait l'air ? Ce froid qui vous prenait au cœur, même avec toutes les épaisseurs qu'on pouvait rajouter. Ce même froid qui rendait la nuit morbide et sinistre, mais si envoutante à la fois.
L'homme en tremblait d'excitation. Il allait enfin pouvoir sortir de ses entraves qui le bloquaient depuis si longtemps. Soit, il risquait le restant de sa vie, mais c'était toujours mieux que de ne jamais connaitre ce qu'il allait se produire. Avançant toujours à pas feutrés, l'homme se dirigeait vers son destin. Combien de fois avait-il rêvé de cette nuit ? Il ne les comptait plus, ces si doux rêves, si enivrants, si envoutants, si délicieusement morbides... Il allait sentir le sang couler entre ses doigts, il allait sentir la vie s'échapper entre ses bras, il allait sentir le délicieux gout de la chair fraiche entre ses dents. Ça faisait si longtemps qu'il voulait ça... Toute la ville défilait lentement sous ses yeux. Il la connaissait par cœur, mais pourtant, elle ne lui avait jamais paru aussi belle. Le temps s'était arrêté, comme pour voir lui aussi cette douce scène. Pour apprécier cette nuit sans fin.
L'homme se rapprochait d'un parc. Dedans, il y avait un adolescent. Il était surement sur le point de partir. Peut être profitait-il aussi de la nuit ? De sa dernière nuit... On pouvait le distinguer grâce à la lumière de sa cigarette. Pauvre garçon. Lui à qui la vie comptait tellement. Ce n'était, pour lui, qu'un doux murmure agréable si on arrivait à le saisir. Mais l'homme ne l'épargnerais pas. Non, c'était sa saule chance de sortir du gouffre. C'était égoïste, de sacrifier comme ça une vie innocente, et qui par dessus tout avait envie de vivre, mais que devenaient les notions d'altruisme et de respect d'autrui dans une situation pareille ? Tout ce qui était important, c'était de pouvoir enfin assouvir cette soif de sang. Un couteau à la main, il se dirigeait en direction de l'adolescent.
Il ne savait pas encore comment il allait le tuer, mais ce n'était pas important. Le futur assassin sentait l'adrénaline monter. C'était si agréable, cette sensation d'excitation croissante, comme si elle pouvait être encore plus forte. Il se rua sur sa victime. Elle n'eut pas le temps de se débattre, pas le temps de s'enfuir, pas le temps, même, de supplier. Non, il ne fallait surtout pas qu'il supplie. Le tueur n'aurait pas la force de mettre fin à ses jours si on l'implorait pour rester en vie, et il fallait qu'il y arrive, pour se libérer de ses chaines. Pour pouvoir continuer à vivre. Le couteau avait fusé dans son artère principale, dans un grand et sinistre cri. Le sang coulait, encore et encore. Mais la peur de l'assassin était partie. Il ne restait en lui que l'excitation et le plaisir. Il lui fallut gouter à la chair pour se convaincre de ce qu'il faisait. Le gout de la chair humaine était si exquis... Si délicieusement envoutant, qu'il lui en fallut plus. Autant étancher toutes ses envies, maintenant qu'il avait commencé. Il mordit une deuxième fois dans l'épaule du garçon. Mais il était encore vivant. Son cri était parti, car il n'avait plus la force de gaspiller sa respiration. Ses jambes ne le portaient plus non plus. Mais son esprit luttait, pour une raison qui lui échappait à lui même. Il ne pouvait pas accepter la mort. Peut être y avait-il quelque chose ou quelqu'un qui le maintenant encore en vie ? Mais pour combien de temps encore ? Plus on défiait la mort, plus elle était douloureuse. Car même si il ne sentait plus son corps, une douleur irréelle lui arrachait le cœur. Et cette douleur, comparée aux autres, ne se lassait pas de tourmenter le jeune homme. Ce fut cette douleur là qui lui arracha un dernier râle, avant de succomber. Il était mort.
Et l'autre homme, quand à lui, était toujours enivré de toutes ces sensation qui le hantaient. C'était si agréable, de tuer. C'était si simple, de tuer. Mais pourquoi était-ce aussi simple ? Il ne fallait pourtant pas... Même si c'était bien, c'était mal. Il avait fait souffrir cet adolescent, et il allait aussi faire souffrir tous ses proches. Mais il l'enviait. Lui, qui rendait triste ses amis et sa famille, aurait au moins une preuve d'amour. Lui, qui était déjà parti si loin, allait se sentir pousser des ailes vers un nouveau monde qui l'attendait. En fait, c'était plus facile, d'être la victime. Mais c'était bien aussi, d'être le meurtrier. En fait, c'était trop tard pour reculer. Et puis, même si il pouvait faire demi tour, il ne le ferais pas. Non, c'était si plaisant, de sentir le sang couler à flot sur sa peau. C'était une sensation indescriptible. Et puis la chair humaine... C'était formidable. En se promettant de recommencer, l'homme reparti, comme il était venu, sans un bruit. Aucun des cris du mort n'avaient alerté le quartier. Peut être que tout le monde s'en fichait. Et demain matin, quand il se lèverait, l'homme sera redevenu ce qu'il était.
Sauf que maintenant, il avait un secret. Un secret qu'il ne divulguerait à personne. Ce sera, notre petit secret.
Sujet: Et il s''en était rétrouvé là, entre deux ruelles sombres. 
Dim 24 Mai - 22:04
Superbes phrases 
